Publié dans Editorial

10 août, une aubaine… 

Publié le lundi, 08 août 2022

Le pays rendra hommage aux victimes de la tuerie de Mandrimena (Andoharanofotsy) demain. En effet, le 10 août 1991, des dizaines voire des centaines, certains avancent même des milliers de concitoyens, ont été abattus de sang-froid par des éléments de la Garde présidentielle, à l’époque de l’Amiral Didier Ratsiraka, sur le terrain vague de Mandrimena, entre Andoharanofotsy et Iavoloha.
Les dirigeants de la lutte populaire  issus du « Hery velona Rasalama » conduits par feus Zafy Albert et Andriamanjato Richard décidèrent sur la place du 13 Mai, ce 10 août 1991, d’aller avec des milliers de manifestants rejoindre le Palais d’Iavoloha pour entamer une concertation directe avec le maitre des lieux à savoir Didier Ratsiraka, Président de la République démocratique, et ce afin de dénouer la crise qui a trop duré dans le cadre d’un dialogue direct. Seulement, l’affaire a mal tourné. Les éléments d’élite de la GRP, survolant par hélico, ont tiré à balles réelles sur les manifestants venus nombreux. Desmorts partoutgisant de part et d’autre de la route menant au Palais dont le bilan fut difficile à établir jusqu’alors sans compter des centaines de disparus. Evidemment, ce massacre « gratuit » que certains observateurs n’hésitent pas à le qualifier de génocide, signa l’arrêt de mort du régime socialiste de l’Amiral rouge.
Alors que la Nation toute entière doit commémorer dans la dignité et dans le recueillement total le souvenir douloureux de ces innocentes victimes, les dirigeants de l’Opposition au sein du RMDM en profitent pour rameuter une foule du moins pour se faire valoir. En mal d’arguments capables d’intéresser et de drainer une foule, le pasteur Tsarahame et consortsn’ont aucun scrupule de saisir l’occasion sur le plateau d’organiser des manifestations ou de se faire intéresser. Profiteurs de la mort des autres, « mpanararao-paty », ils ne se gênent point d’ « embellir » leur image dans la mémoire des victimes du 10 août.
Toutefois, il importe de mettre les points sur les « i » et tenter de clarifier certaines zones d’ombre. Il y a trop de crimes ou massacres non élucidés dans ce pays qui est le nôtre.  Bien avant cette tuerie du 10 août, il existe d’autres qui restent dans l’ombre. Entre autres, l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava. Le procès du siècle, une grande montagne qui, au final, a accouché une souris. Les vrais auteurs n’étaient même pas inquiétés. Le massacre du 7 février 2009 à Antaninarenina demeure jusqu’à présent flou. Des crimes odieux comme celui d’Antsakabary attendent d’être éclaircis.
De ces tragiques circonstances au cours desquelles des vies humaines succombèrent, il est étonnant et consternant de devoir constater que les vrais responsables, les criminels de grand chemin, n’ont pas été identifiés de façon formelle. Il semble qu’il existe quelque part une volonté à jeter leurs horribles méfaits dans les abîmes profonds de l’oubli et de l’indifférence. Le fait même de les évoquer relève, parait-il, du tabou. Il y a quand même des morts d’hommes ! En tout cas, à force d’étouffer ces brûlants dossiers et bien d’autres, le pays entretient le concept de l’impunité.
Que la mémoire du sang versé de nos aînés, d’une circonstance ou d’une autre, nous apprend à respecter la valeur et la dignité de l’Homme.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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